À partir de 60 ans, les rencontres peuvent sembler plus difficiles, mais elles restent tout à fait possibles. En effet, selon une étude de l’INSEE en 2021, une personne de 65 ans ou plus sur trois vit seule dans son logement. La solitude, souvent accentuée par les divorces ou la perte d’un conjoint, pousse de nombreux seniors à chercher des liens affectifs, qu’il s’agisse d’amitié ou d’amour. Malgré les idées reçues, retomber amoureux après 60 ans est tout à fait possible et c’est d’ailleurs le cas de plus en plus de seniors qui découvrent de nouvelles formes de relations. Et si la retraite pouvait devenir un moyen de faire des rencontres ?

Aujourd’hui, il existe une multitude de sites de rencontres. Combler la solitude, partager des moments agréables, voire trouver une relation sérieuse, voilà ce qu’espèrent les seniors qui sautent le pas. Certains, ouverts à des rencontres intergénérationnelles, apprécient également de pouvoir échanger avec des personnes plus jeunes. Néanmoins, les sites de rencontres ne sont pas forcément adaptés à toutes les personnes âgées car certains ont besoin de contact humain pour créer des liens affectifs et nouer des relations. Intégrer un club sportif, les sorties culturelles, les associations et les Centres Socioculturels, nombreuses sont les options pour les anciens qui sont toujours à l’ADSL.

Les rencontres entre les aînés dans les centres socioculturels :

L’isolement social est un problème chez les personnes âgées, que ce soit l’éloignement des familles, la perte d’un proche… De nombreuses personnes âgées se retrouvent seules. Pour pallier cela, les centres socioculturels sont mis à l’honneur pour garantir le lien social chez les seniors. À cette occasion, nous sommes allés découvrir le CSC « De part et d’autre » au Clou Bouchet. Nous avons été accueillis par Laurine, animatrice au sein du CSC. « Notre rôle, c’est de proposer des activités variées qui correspondent à tout le monde. Il n’y a pas que des personnes âgées chez nous, c’est aussi ça qui fait la richesse des groupes ». Le CSC « De part et d’autre » propose de nombreuses activités, ouvertes à tous. Des cours d’informatique à l’enseignement des langues en passant par des ateliers couture, il y a de quoi satisfaire tout le monde. Direction le quai Belle île, un jardin partagé en bord de Sèvre. C’est un espace de convivialité, cultivé et entretenu par des habitants. Cet atelier a lieu tous les mercredis après-midi de 14h à 17h. Animé par l’association « Vent d’Ouest », ce jardin partagé en pleine nature compte une quinzaine de vaillants jardiniers et jardinières. Hélène, coordinatrice de cet atelier explique : « Le jardin existe depuis 2009 et il est accessible à tous. Toute personne qui veut passer du temps sur le jardin peut venir pendant les horaires d’ouverture. Notre devise c’est « du temps pour des légumes ». Le jardin est entièrement partagé. Aujourd’hui tous ensemble, on va planter les oignons et les pommes de terre que l’on vient de recevoir ». 

« On a une majorité de plus de 65 ans qui viennent régulièrement ».

Les activités de ce genre sont parfaites pour créer des dynamiques d’échange et de mobilité pour les personnes âgées. Le côté intergénérationnel renforce les liens humains en favorisant les échanges et l’apprentissage. Elles stimulent notre créativité et donnent un sentiment d’utilité : planter, entretenir, ramasser… C’est un projet collectif qui évolue grâce au groupe. 

En visitant le jardin, Régine, une habituée de 80 ans, se confie sur cet endroit important qui rythme ses mercredi s après-midi : « Le jardin c’est des rencontres, on est bien quand on est ici. On se parle, on rencontre des gens, on discute et je pense que si il n’y avait pas ces lieux là, on serait chez soi sans parler, isolés. Moi, vous voyez, cela ne fait pas longtemps que je suis ici, je viens du nord de la France, mes enfants ont voulu que je me rapproche d’eux. La première chose que j’ai faite ici, c’est une voisine qui m’a amenée aux jardins. Ici j’ai fait pleins de découvertes, comment on cultive la terre, comment on prend soin des petites choses, oh oui ça me fait du bien d’être ici. C’est un plaisir aussi de faire découvrir aux enfants, que les poireaux ne sont pas fabriqués par intermarché… ». 

Régine, participante active des jardins partagés

Pendant qu’elle retourne la terre avec ses mains, Annie son binôme de jardinage ajoute : « On en parle tous les jours, il faut des lieux de rencontres. C’est pour ça que c’est important, les institutions donnent de moins en moins de moyens, aides sociales… et c’est fort dommage parce que ça va tuer beaucoup de choses. Comme les cafés associatifs tout ça, il faut des lieux de rencontre, pour nous, pour tout le monde. »

Une vie sociale, tout le monde en a une, mais il est nécessaire de l’entretenir au fur et à mesure des années. La vie peut parfois réserver quelques surprises au fil du temps, des bonnes comme des mauvaises : perte d’un proche, divorce, solitude. Mais rien n’est impossible ! Il est possible de continuer à développer son entourage et à faire des rencontres, même après 60 ans. Centres socioculturels, associations, beaucoup d’organismes existent pour encourager les personnes à se rencontrer, à partager des moments ensembles, et cela peu importe leur âge. 
 
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